Malgré ses 4,5 millions d’habitants, Rangoon (ou Yangon) n’ offre pas l’ambiance des autres villes trépidantes d’Asie. Pas de tuc-tuc ou de rickshaw, pas de klacson. Les embouteillages (considérables) sont dus aux belles voitures ; preuve qu’il y a une classe aisée et que les pauvres n’ont que les antiques bus brinqueballants ou les camions qui débordent de grappes humaines. Pas de milieu.
Quand on arrive en février 2013, on a lu des guides de voyage en Birmanie, des romans, des articles qui annoncent un système répressif et le poids de la crainte. Apparemment, pour le moins, l’évolution s’est opérée très vite depuis les dernières élections. L’ambiance est bon enfant, les gens souriants. Les magasins, délabrés, ouverts sur l’extérieur comme toujours sous les tropiques, offrent des quantités de marchandises, notamment en téléphonie et électronique. Les immeubles sont généralement en sale état mais les marchés sont fournis et achalandés.
Les gens sont généralement pauvres mais pas écrasés. Est-on passé à côté de l’essentiel ?
Les sites fameux que nous avons visités sont exceptionnels : les villages lacustres du lac Inlé et sa lumière si particulière, la vaste plaine de Pagan et ses milliers de temples et les grandes pagodes dont ceux de Yangon.
Pagode Shwedagon
Enorme pagode au Sud du centre de Yangon, elle repose sur une vaste plateforme de briques de plus de cinq hectares recouverte de marbre.
Elle aurait été initialement destinée à recevoir huit cheveux du Bouddha Gauthama.
Le stupa principal de 98 m de haut a été plusieurs fois ruiné par des tremblements de terre et reconstruit. Il se termine par une ombrelle d’or et de pierres précieuses.
Ce stupa est entourée d’une foultitude de colonnes et pagodons ainsi que des statues qui constituent autant d’offrandes et donnations.
La foule qui déambule au coucher du soleil crée une ambiance qui tient à la fois de la fête et de la célébration religieuse.