Teotihuacan, « lieu où sont créés les dieux »
Ce lieu magique est aujourd’hui à une cinquantaine de kilomètres de Mexico. La ville édifiée entre le Ier et le VIIe siècle, contemporaine donc de la Rome antique, a pu compter jusqu’à 100 000 habitants avant de disparaitre détruite par un incendie. Elle a été, une première fois, trois siècles après sa ruine, redécouverte par les Aztèques qui ne pensaient pas possible qu’il s’agisse d’une construction humaine.C’est eux qui ont nommé les sites et la Ville elle même. Elle a été à nouveau redécouverte en 1864, et ses premières fouilles ont débuté en 1884.
Teotihuacán se caractérise par les très grandes dimensions de ses monuments dont les plus célèbres sont le temple de Quetzalcoatl et les pyramides du Soleil et de la Lune et par leur ordonnance géométrique et symbolique.
L’emplacement du premier sanctuaire, la pyramide du Soleil (construite au-dessus d’une grotte découverte en 1971), a été déterminé en fonction de la position du soleil à son zénith, et l’organisation de l’espace a été dictée par une logique astronomique : l’avenue des Morts a été implantée perpendiculairement à l’axe principal du temple solaire. La pyramide de la Lune, au nord de la « citadelle », et le temple de Quetzalcoatl, au sud-est, forment les deux extrémités d’une avenue processionnelle large de 40 m, pour 2 km de longueur.
À son apogée (pour les archéologues, la période de Teotihuacán III, à partir de 300-600 apr. J.-C. environ), la ville occupait plus de 36 km2. Les fouilles ont mis au jour des palais et des quartiers résidentiels très éloignés du centre cérémoniel actuellement visible.
Source : UNESCO/CLT/WHC
L’impression, pour le touriste et à la fois puissante et décevante. Le site est magique par ses dimensions, largeur des avenues, hauteur des pyramides comme la pyramide du Soleil, même si lors de la restauration, son « inventeur », Leopoldo Batres, restitua arbitrairement un cinquième niveau ! Du haut de ces pyramides, une civilisation disparue nous contemple. Mais on est également saisi par le caractère entièrement minéral, froid et mort que même les groupes de touristes ne suffisent pas à animer.
Seul, le Temple de Quetzalcóatl au bout de l’Allée des Morts, conserve des sculptures saisissantes.
L’ensemble était peint. Le rouge sang dominait. Les vestiges conservés au musée reflètent mieux la richesse esthetique et la vie de ce site unique.